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Abeilles

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Les abeilles, de précieuses alliées de l'agriculture

Les abeilles participent activement à la pollinisation des cultures, notamment pour les cultures fruitières, maraîchères ou le colza. Depuis une vingtaine d’années, les taux de mortalité observés sur les colonies d’abeilles se sont fortement accrus. Si cette évolution inquiète les apiculteurs, elle est aussi préoccupante pour l’agriculture.

Dans le but de mieux les préserver, les Chambres d’agriculture de Normandie ont décidé de mettre en place un programme d’actions en faveur des abeilles.

Une note technique rappelle le fonctionnement d’une ruche, le rôle des pollinisateurs sur les cultures, les précautions à prendre lors des interventions culturales, ainsi que les principaux couverts ou aménagements pouvant être mis en place pour favoriser les abeilles.

D'autres fiches techniques plus détaillées et spécifiques aux traitements sur culture en floraison, ont été élaborées par les instituts techniques en collaboration avec la FNSEA et ses associations spécialisées.

Professionnels agricoles, tous ensemble en faveur des pollinisateurs

Depuis 2019, les Chambres d’agriculture de Normandie travaillent en partenariat avec l’ARDEAR et les CIVAM normands à favoriser le dialogue entre apiculteurs et agriculteurs.

En 2021, deux chantiers de plantations de haies ont été mis en œuvre après une phase d’échange entre apiculteurs et agriculteurs pour identifier les essences ayant un intérêt pour les pollinisateurs.

Avec le soutien de la région Normandie dans le cadre du contrat d’objectifs "La Normandie en transition agro-écologique"

Un rôle essentiel dans la pollinisation des cultures

On évalue à 30% la contribution des abeilles dans la pollinisation du colza classique, ce taux monte à 95% pour la production de semences.

En butinant les fleurs les unes après les autres, les abeilles participent activement à la pollinisation de certaines cultures comme les cultures fruitières, maraîchères ou encore le colza. Elles contribuent ainsi à la diversité génétique mais également à la qualité des récoltes et à l’augmentation de la capacité germinative des graines. 

Une abeille peut visiter plusieurs centaines de fleurs par heure, sur un rayon pouvant aller jusqu'à 3 km de la ruche (soit environ 3 000 ha).

Le fonctionnement de la ruche

Les abeilles vivent en colonie. La colonie comprend une reine, quelques centaines de bourdons et jusqu'à 50 000 ouvrières. L'espérance de vie des abeilles varie de 30 à 45 jours pour celles nées au printemps et de plusieurs mois pour celle nées en automne. Plus la colonie sera importante et en bonne santé, plus la récolte et donc la production de miel sera élevée. Une ruche produit en moyenne 15 à 20 kg de miel par an.

La Normandie est la 8ème région apicole de France (23 917 ruches pour 2216 apiculteurs en 2015).

Des pratiques simples à mettre en œuvre pour les préserver

Augmenter la ressource alimentaire des abeilles

Les plantes cultivées en Normandie comme le colza et la féverole contribuent en partie à la production de miel par les abeilles, la période de floraison de ces cultures se succédant (voir Note abeilles).

Des aménagements de parcellaire agricole de façon à assurer aux abeilles et autres pollinisateurs des ressources alimentaires riches et variées sur une période encore plus longue peuvent être prévus : haies, CIPAN, TCR, groupes d'arbres et bosquets, bandes tampon, jachères apicoles, bandes ligno-cellulosiques (BLC). Ils sont, de plus, pris en compte dans les SIE (Surfaces d’Intérêt Ecologique).

Protéger les abeilles grâce à de bonnes pratiques de traitement en floraison

Depuis 2003, un arrêté qui interdit les traitements insecticides et acaricides en floraison en présence d’abeilles s’applique. 

Le Gouvernement a  élaboré un projet soumis à consultation qui conduisait à autoriser les traitements après le coucher du soleil. Compte tenu des risques accrus lors des interventions de nuit et des difficultés de mise en œuvre concrète sur le terrain d’un tel projet, la FNSEA, ses Associations Spécialisées et les Instituts Techniques ont travaillé ensemble pour concilier les activités agricoles et apicoles avec la préservation des abeilles et des autres pollinisateurs.

L’article 2 de l’arrêté du 28 novembre 2003 prévoit « qu’en vue de protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, les traitements réalisés au moyen d’insecticides et d’acaricides sont interdits durant toute la période de floraison et pendant la période de production d’exsudats (…) » ;

L’article 8 de ce même arrêté précise que seuls peuvent être utilisés les produits avec un « emploi autorisé durant la floraison, et/ou au cours des périodes de production d’exsudats, en dehors de la présence d’abeilles ».

Des fiches de recommandations adaptées à chaque culture et co-construites entre agriculteurs et apiculteurs de réseaux (voir ci-après pour les télécharger), visent à faciliter l’application de l’arrêté du 28 novembre 2003 qui est toujours en vigueur.

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